ruelle
Ruelle
La route devient de plus en plus étroite. Arrivé à l’entrée du village, la voilà réduite à une simple ruelle. Du haut de son char d’assaut, l’homme ne se pose pas trop de question. Il avance, confiant, les façades, les devantures, ne s’en remettront pas, vif et éternel sera le ressentiment des indigènes, devenus indigents.
La route devient de plus en plus étroite. Arrivé à l’entrée du village, la voilà réduite à une simple ruelle. L’homme rechigne à sortir de sa voiture, lieu clos familier et protecteur. Il s’engage. A peine chatouillés seront les murs, les balustrades. L’auto ressortira, bardée de rayures, de bosses, sans aucun phare, le carrossier miracle sera dur à trouver.
La route devient de plus en plus étroite. Arrivé à l’entrée du village, la voilà réduite à une simple ruelle. L’homme gare sa voiture sur une petite place à proximité, laissant dans la bagnole flingues et fringues, beaucoup trop lourd, ne pas trop se charger. Dans la ruelle, tous ces regards posés, mais invisibles, teintés parfois de curiosité, souvent d’indifférence, parfois avec une pointe d’hostilité, mais pas une once de méchanceté. L’homme n’a pas d’intention belliqueuse non plus, la ruelle se divise, et se divise encore, le passage devient très étroit. La plupart des portes sont closes, en voilà une ouverte. L’homme disparait dans un couloir sombre, peut-être qu’il restera, qu’il ne reviendra pas.