C'est la merde...
6 août 2015; Provence; France. La canicule repart de plus belle, problèmes de sécheresse sur presque l'ensemble de la France. Question électroménager, la valeur affective accordée à mon frigo supplante totalement celle alouée à mon ordi !
Trois ados à nourrir à la maison, il leur faudrait du Nutella à l'huile de palme indonésienne qui fout en l'air la forêt primaire, la biodiversité, l'habitat ancestral des habitants de ces forêts, ainsi que toute la faune, je n'insiste pas. La captation en carbone de ces plantations industriels ne vaut pas un kopek par rapport à une vraie forêt, plantations à base d'arbres génétiquement modifiés, avec pollution génétique probable, arrosés d'insecticides puissants, et ultra consommateurs de flotte, destinés également à alimenter de plus en plus le marché des biocarburants, réduisant ainsi les surfaces destinées aux cultures vivrières, boostant le cours des prix des produits de première nécessité, conduisant les pauvres des pays les plus pauvres à la famine. Si ça c'est pas de la synthèse...!
Et quand est-ce qu'on mange MacDo..., avec de la bonne viande hachée bien planquée sous le ketchup, produite peut-être en France, mais avec un bon goût de soja amazonien, là aussi avec les même effets sur l'avenir de la forêt et tout ce qui va avec. Rien n'y fait: surement pas cette description des faits, il faudrait lire..., mais les vidéos sur les usines à poulets, à nuggets, à porcs industriels ne font pas mieux, la téloche avec ses pubs alimentaires aseptisées bien léchées rafle la mise, et moi qui n'est pas assez de ronds pour acheter du bio... Si ça c'est pas de la synthèse... !
Donc, à priori, la grosse cavalerie de l'agro alimentaire s'en tire bien, j'imagine, je ne vois pas autre chose que l'appât du gain pour être capable d'aller aussi loin dans le cynisme, les producteurs, beaucoup moins bien. J'imagine le dessin suivant: Albert est parti à la manif, ses cochons industriels dans le noir voient de la lumière, une porte mal fermée, et se font la malle. "Par ici prenons les bois" dit l'un deux. Mais un second plus futé l'arrête: "non, pas de ce côté, c'est une monoculture d'arbres destinée aux biocarburants, nous n'y trouverons rien à bouffer !" Et les voilà parti dans la direction opposée, une vieille chataigneraie abandonnée.
Bon, ben c'est pas gai ce matin, vivement que la température remonte, bon, moi faut que je m'affole, j'ai les chipolatas à aller faire rissoler...