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7 janvier 2015

César en char sur les boulevards

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César se voyait mal finir ses jours dans ce hangar, à donner à bouffer aux jars, avec comme seules distractions de bouquiner des polars,  une fois par semaine, aller boire un coup au bar, trois quart d’heure de route, et, une fois par an, la course de side-car.

Sa mère l’avait planté là, chez ces paysans magyars, pour retourner à son lupanar, il se rappelle encore ces deux malabars en costard venus la chercher en la traitant de cougar, avant de l’enfourner dans la jaguar, un vrai cauchemar.

Les fermiers étaient bonnards, un petit mélange de nanar et d’anar, avec une pointe de bizarre. Lui, quand il était tard, qu’il avait trop tapé dans le mar, se perdait dans ses racontars, et l’on se retrouvait sur un drakkar à Zanzibar. Au retour de ces expéditions, chargé de dollars, il passait par Paris, manger du caviar et des calamars à l’Alcazar, bref, un sacré bazar.

Quand il avait un peu décuité, il se racontait plutôt joueur de sitar, assis tard le soir devant son ksar. Descendant de Balthazar, il survivait désormais des quelques dinars que lui lâchaient ces connards qui défilaient l’été en camping car, dont il s’amusait en leur montant des canulars.

La mère ne se couchait jamais tard, fatiguée de tous ces bobards, quand elle en avait mare, elle criait en tatar, sa langue maternelle. Sa mère était allée à Moscou, elle avait vu la résidence des tzars. Elle arrondissait ses fins de mois en servant au snack-bar, c’est elle qui faisait tous les tartares. Un jour, elle prendrait l’autocar, direction le Var, juste son morceau de far dans la poche. Là-bas, elle aurait une mare, avec des canards, et devant, un liquidambar, sa vie serait nectar.

C’est sûr qu’à eux deux, ils étaient bons pour l’oscar. Ouais, lui aussi, un jour, monterait dans le car. Les phares des côtes de l’Amérique brillaient déjà dans ses yeux. Ses rêves étaient flous, un mélange de Bolivar et d’Escobar dans un laboratoire de cultivars, un peu loubar, beaucoup superstar, un avatar de tous ses fantasmes.

Oui, un jour, il rendrait son falzar pour partir marcher sur les grands boulevards, déjouer tous les radars, les sonars, et puis quelques années plus tard, descendre une belle avenue sur un char, recouvert de nénuphars.

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