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31 décembre 2021

Maitres

Ah ouais tiens, j’ai un blog… ! (refrain)

Ouais je sais, c’est un peu long mais bon… Un blog c’est pas un truc à mettre des post sur chaipaquoi… !

Alors… Certains surfent sur une planche jusqu’à en devenir maitre. Bien. Nous, nous allons de ce pas surfer et  plancher sur le mot… « maitre ».

Maitre, ça me dit quoi ?

Vu mon boulot (formateur), je pense spontanément au maitre et ses élèves, genre un philosophe grec et ses ouailles à l’ombre d’un olivier dans la campagne proche d’Athènes. Je suppose (j’y connais pas grand-chose en philosophe grec !) que les « élèves » viennent s’abreuver spontanément de savoir, se nourrir pour mieux cultiver leur propre démarche de compréhension du monde. Tout cela se passe dans un cadre borné d’espace et de temps. Je veux dire par là que ce « temps de formation » est conscrit à un lieu où sont réunis physiquement le maitre et ses élèves, même si le maître peut avoir des vues à plus long terme comme par exemple constituer une école de pensée qui se propagera au-delà de ce lieu et de ce temps. A priori, pour nos grecs philosophes, il semblerait que ça n’ait pas trop mal marché !
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Avec le maitre d’école de notre enfance, on est un peu dans la même veine. « Là où les choses se passent » c’est dans une salle de classe, entre le maitre et ses écoliers.tableau-noir-et-maitre-d-ecole-en-blouse-grise-comme_4303095

Le maitre, ça peut évoquer aussi un « prophète », « un messie », Jésus Christ par exemple off course. Dans le catéchisme de mon enfance, il me semble me rappeler que les apôtres s’adressent à Jésus en utilisant le mot « maitre » (ou le terme maitre, mais pas le thermomètre…, désolé...). Oui, mais avec ce maitre là, on ne s’attend pas forcément à ce que tout le monde cultive son propre jardin. On est plus dans un « enseignement » qui conduit tout le monde vers les mêmes pratiques, idéaux, démarches, prières, que sais-je. L’enseignement se passe bien entre un maitre et ses « disciples » mais avec des vues, des ambitions pourrait-on dire, beaucoup plus vastes.unnamed

On cherche à conquérir les esprits à grande échelle, bien au-delà du simple endroit où le prophète est en train de faire la causette à des « adeptes » qui l’écoutent « religieusement ». Certains par la suite se mettront dans la tête de vouloir conquérir le monde…

Et puis, je pense bien sûr aux maitres de nos livres d’histoire, le seigneur dans son château, le noble, l’aristocrate. Là, point d’enseignement, mais bien de l’asservissement. Point d’écolier ou de disciple, mais des vassaux, des serviteurs, des serfs, et dans le pire des cas des esclaves. Bref, la signification du mot maitre est ici bien différente. Le maitre a bien plus de chance de le rester si les autres ne reçoivent pas « d’ enseignement ».

Alors maintenant, moi, que vais-je faire de tout ça ?

Dans l’évolution de la « Formation », on pourrait voir à un moment donné apparaitre une bifurcation. Le mot maitre peut faire aussi penser à « guide ». Ce guide guiderait (évidemment !) ces ouailles vers le savoir, le savoir faire, mais aussi entre deux, dilué, inoculé, le savoir vivre. Petite responsabilité quand même en tant qu’humain, donc pas de mal de kilos de « qualités humaines » à pouvoir mettre sur la table. Hum, pas facile à trouver le gars-guide (ou la fille évidemment). Pour rendre les choses finalement plus simples, pourquoi de pas décliner « La Formation » en produits de formations. Voilà le formateur tranquille. Il n’a plus à faire la cuisine. Il lui suffit d’ouvrir des boites de surgelés ou de conserves, un coup de micro-onde, et c’est bon. Et pas vraiment besoin de « formateur- guide » pour ça. On peut même inter changer le formateur, vachement plus pratique.

Mais bon, jusqu’à très récemment, on peut considérer que tout cela se passait quand même en vase clos, avec présence physique du formateur et des stagiaires. Le relationnel jouait encore son rôle à fond. Bien sûr avec toutes les subtilités de la chose… Car l’humain étant l’humain, on pouvait découvrir toutes sortes de formateurs : des maitres, des animateurs, mais aussi des messies, des gourous, et même des seigneurs… !

Seulement voilà, patatras ! Regarde un peu cé ki ki arrive… ? L’enseignement à distance ! Cours en ligne, cours mis sur plateforme. Solutions présentées souvent comme justes curatives, covid 19 ayant bien  boosté l’affaire. Mais solutions probablement rêvées bien au-delà pour certains : que de simplification, que de complexités de planning en moins, de formateurs à ne pas courir après. Dorénavant, tu peux te montrer covid 20, covid 21, nous sommes là, nous sommes prêts, les murailles du château sont fin prêtes ! La guilde numérique t’attend !!!
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Diagnostic ? Mon courage à deux mains, j’y vas ! Avec mon « aucune connaissance particulière » en pédagogie, sociologie, technologie. A priori, le gars est un peu fâché avec les « gie » quand j’y pense. Bon, déjà, je regarde la télé. A la télé donc, on voit passer des concepteurs, ceux qui mettent en place ses solutions alternatives. Discours très entendu : « on sait faire ». OK. Et puis, moins souvent, quelques échos des « utilisateurs » donc des élèves. Et là… ? Ouh… ça a pas l’air d’être la même. Ça  sent un peu le loup c’t’affaire.

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Ce qui est sûr, c’est que « là où ça se passe » à ce moment-là, c’est plutôt sur une « plateforme ». Le relationnel « physique » forcément en prend un coup. Etudes sur les conséquences à court, moyen, long terme de l’affaire ? En cours probablement. Est-ce que ça calmerait un peu les ardeurs des concepteurs et des acheteurs de ces formules on-line ? Hum…, pas sûr. Le « numérique » attirerait bien quand même tout ce petit monde comme la lumière les papillons.

Aparté : je ne suis pas très calé en plateforme non plus mais… La plupart du temps, l’affaire est bien hiérarchisée. Selon ton grade, tu as plus ou moins accès aux différents niveaux de la bête, avec tout en haut, celui ou celle qui a accès à tout. Hum.., je sens qu’il faudrait faire venir un philosophe, spécialisé es démocratie. Tout cela prend un peu le gout de maitre version seigneur… Tant que ça n’est pas gourou !!

Alors, revenons dans ma cuisine à moi. Je bosse dans un secteur où les boulots sont répertoriés comme dangereux. Du coup, un des maitres mots de « l’enseignement » est de faire adhérer l’élève à une « culture de la sécurité », voire mieux, une « culture de la prévention ». Et qu’est-ce qu’on apprend ? Une mise en place d’une culture de la prévention reposerait, entre autres choses, sur l’action, la présence, de personnes référentes, modèles, pouvant garantir un relationnel de qualité et un bon leadership. Hum…La « pêche à la ligne » en prendrait bien un coup derrière les gencives, en toute sécurité évidemment.

Bon, à ce stade, moi je retourne à ma place de petit formateur de terrain. Mais tout de même, un petit bilan intermédiaire se dessine. La qualité de la « transmission » serait bien peu dissociable d’une qualité relationnelle en « présentiel ». Et si les formules on-line continuent malgré tout à plaire autant aux décideurs, n’y aurait-il pas là quelques raisons bien « économiques ». Et, au milieu du gué, la transmission des connaissances, des savoirs faire. Purée… vaste débat ! Pas assez de savoir…Je passe le relais !

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