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14 novembre 2020

formations courtes

Formations courtes

En juin 2012, les aléas de la vie ont fait que je suis devenu formateur. J’avais une idée très floue sur ce « métier ». Les contours et les contenus de la fonction de formateur, de la signification du mot formation, n’étaient pas très bien définis pour moi.

Depuis, 8 ans de bons et loyaux services, ça s’est un peu affiné ! Essayons donc d’y voir un peu plus clair.++thumb++md_w1200

J’avais probablement au départ une conception somme toute assez basique des choses, assez proche de celle qu’on pouvait avoir au siècle dernier. Un formateur apprend à un stagiaire son futur métier, pour qu’il puisse ensuite travailler et faire ce qu’on lui demande de faire. Nos pères sont allés à l’école et pour eux, c’est bien ce qui s’est passé. On parlait même « d’écoles de métiers ».

L’école apprenait donc aux gens leur futur métier pour qu’ensuite l’entreprise, l’usine,  les embauche. Deux conséquences à cela. Un, les formations ne pouvaient être de courte durée. On n’apprend pas un métier en cinq minutes. Deux, l’école était en mesure de le faire car le flux des connaissances allait souvent de l’école vers l’entreprise.ADRIANA-SERRES-1280

Quelques décennies plus tard, les formations courtes ont fait leur apparition. Il ne s’agissait plus alors d’apprendre un métier. On n’apprend pas un métier en cinq minutes ! On peut considérer qu’elles étaient de 2 types.

-         Des formations d’initiation, où l’on découvrait, on nous montrait, on nous présentait, on était sensibilisé à.

-         Des formations de perfectionnement s’adressant à des publics ayant préalablement un socle de base solide.

Dans ces 2 cas de figures, on peut estimer qu’une formation courte était cohérente.elagage-formation-grimpe-d-arbre-300x186

Ces formations étaient là pour montrer, vulgariser, sensibiliser. Elles ne donnaient jamais lieu à une évaluation, un examen, un contrôle de connaissance, une certification. Au mieux elles délivraient une attestation de formation. Là encore, c’était cohérent. On ne maitrise pas ce que l’on vient de découvrir. « L’examen » était réservé aux formations longues, dont le but était d’amener l’individu à un savoir faire. On vérifiait donc en fin de parcours si l’individu savait faire. Cohérent.

Mais pour les formations courtes, les décideurs, les employeurs, pouvaient se sentir frustrés. Certes les stagiaires apprenaient pleins de choses, mais le formateur ne notait pas, n’évaluait pas, ne se prononçait pas sur le fait de savoir si la personne était capable ou pas. L’employeur aurait voulu un certificat qui atteste que, qu’il puisse confier des tâches en étant dans les clous du code du travail.hqdefault

Des formations courtes se sont donc vues adoubées d’une évaluation des stagiaires en fin de formation. Seulement, comme auraient dit nos anciens : on ne se forme pas en un jour ! Ces évaluations ne peuvent pas évaluer si la personne suite à la formation est capable de, pourra faire, etc. Prématuré… Certes, elles évaluent des choses. Respect des règles de sécurité par exemple, grand classique. Le stagiaire ne sait pas faire grand-chose, mais au moins si ce qu’il fait, il le fait en sécurité, bon ben c’est bon...unnamed

 Tout cela découle d’une évolution plus globale. Pour former une personne, il faut une formation longue. Oui mais c’est cher. Une courte, c’est moins cher. Avec une évaluation et un petit certificat à la clé, on en fait une formation à part entière. Il y a un hic : on se retrouve dans une conception plus juridique que formatrice.

Ces évaluations prennent du temps. Elles empiètent sur le temps de formation. En comparaison avec une formation d’antan, où l’on se contentait de former, le temps de formation a diminué. Comme il s’agit de formation courte, la formation est encore plus courte !

Et puis la formation s’attache beaucoup moins qu’avant à apprendre aux personnes à faire ce qu’ils auront à faire. Elle a besoin de se standardiser, de se figer dans des cases, pour préparer des stagiaires à réussir une évaluation forcément standardisée pour avoir un système de notation cohérent.

Fleuristerie-web

Encore une fois, je vois là une évolution « juridique » des choses. Ce n’est pas forcément un gros mot après tout. Seulement voilà : le but de la manœuvre, c’est toujours le même qu’il y a 50 ans. Il faut former des gens, c'est-à-dire les amener à savoir faire ce qu’ils auront à faire. Donc de les former. Ce coup de projecteur permanent sur la sécurité devient un peu lassant. Vous voulez un bon moyen de travailler plus en sécurité ? Savoir bien faire son travail ! Etre bien formé !

Ces besoins chroniques « d’évaluation » dans le cadre des formations ne seraient-ils pas contre-productifs en matière de formation, et donc de sécurité ? Paradoxal… !

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