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1 mars 2020

la sécurité la sécurité...!

La sécurité, la sécurité (sur l’air de « la Californie » - Julien Clerc)

Dans un blog, on fait ce qu’on veut, petite espace de liberté. Sympa. Essayez ! Pas trop de lecteurs ? Bah, on s’en fout. Te souviens-tu de tes vues, de tes « likes » ? Alors que le blog…,  I like it !

Bon, trêve de bavardage. Ça fait un moment que j’ai envie de « me faire » un thème : la sécurité. Oh, pas la Sécurité avec un grand S, thème qui se décline dans trop de directions qui mériteraient chacune un pavé. Pour ce qui est de la Sécurité, terme générique qui engloberait tout, je ne suis pas armé, moi pas être BAC+10 « philo » ou « psycho » ou « socio ».

Quand on prononce « sécurité », on pense d’abord à quoi ? Sécurité sociale, sécurité nucléaire, sécurité de l’emploi, forces de sécurité, agents de sécurité, sécurité routière. Bon là je cite, on va dire, les plus médiatiques. Pourtant, il existe un espace où la sécurité est omniprésente dans notre quotidien, sans pour autant franchir le mur du « médiatique ». C’est étrange. C’est la sécurité au travail. Bizarre, ça ne passionne pas, pas assez sexy. Ah, si un journaliste d’investigation voulait se donner la peine d’investiguer, ce serait vraiment le pied, dans une chaussure de..., sécurité évidemment.

Si, il y a bien un cas de figure où la sécurité au travail fait une entrée fracassante sur la scène médiatique. C’est l’accident industriel. Là, micros et caméras se précipitent. La boite envoie au charbon le responsable de la sécurité. En général, là, le gars va dire que la politique de sécurité de l’entreprise est nickel, que tous les protocoles, modes opératoires, ont été, validés, respectés, audités. « A ce stade de l’enquête, d'après nos premières  investigations en interne, on s’oriente vers une erreur humaine ». Purée, le dispositif était parfait. Mais voilà, il y a toujours ce satané Homo sapiens sapiens, toujours prêt à faire des conneries. Vivement les robots.  

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En fait, me direz-vous, la façon dont une boite gère la sécurité dépend beaucoup de sa taille. C’est pas faux. Prenons une petite entreprise. Là, je vois 2 cas de figures. Un, elle est sérieuse : le boss a la maitrise sur tout, équipements de protection, véhicules en état, organisation de travail, cadences. Souvent le boss bosse sur les chantiers. Il n’y a pas de politique de sécurité, pas de protocole. La sécurité n’est pas un domaine à part, elle est intégrée au taf qui fait appel directement à la technicité. C’est la compétence qui garantie la sécurité. Une boite comme ça n’existe pas ? Bien sûr que si. Après tout, fi de l’égo, j’en ai géré une pendant 20 ans. Les clients aiment ce type d’entreprises.

Le second cas pose problème. Le boss ne pense qu’à la tune et rogne sur tout, à commencer par la sécurité. Au niveau social, ça rogne de pair en général ! Des petites boites comme ça, hélas, il y en a pleins, loin de l’inspection du travail, loin des syndicats, tout  près de l’exploitation.

Dans les grosses sociétés, c’est une autre chanson. Plus en vue, plus exposées. Là, il vaut mieux que ça brille. Dès que la boite a suffisamment de volume, on met en place un « département » sécurité, avec des responsables sécurité, des ingénieurs sécurités, des préventeurs ou autres titres que les amoureux du vocabulaire sont allés chercher. La sécurité devient un domaine à part, sortie du processus de production. Les « contremaîtres », les « techniciens » délèguent le contrôle, le respect des règles, des protocoles, à ces nouveaux sachems. Je dis « sachems » parce qu’ils sont ceux qui savent. Mais en vérité, pour rester dans le vocable de la tribu indienne, ce seraient plutôt les sorciers, pas chefs, mais encore plus craints que le chef. Comment ? Tu t’opposes à la Sécurité ? Tu te permets de ne pas respecter l’intégrité physique de ton prochain ou de toi-même ? Comment oses-tu ? Tu seras condamné sur l’autel ! La sécurité devient une religion.

Dans mon petit blog peinard, je distinguerais aujourd’hui 3 types de sécurité au travail.

Un, la sécurité pragmatique, concrète, celle de l’artisan sérieux, intégrée au travail. Elle pourrait presque se passer de protocole, de « document unique ». Elle imprègne de sécurité le travail dans sa globalité. Elle passe par le chemin de la compétence technique.  sst

Deux, la sécurité intellectuelle. Eh oui, à force, la sécurité est devenue une entité à part, avec ses concepts, ses ouvrages, ses penseurs, ses spécialistes. Vous avez déjà été envoyé en formation à une « journée sécurité » ? Alors vous avez eu probablement à faire à un « spécialiste ». Vous pensiez tout savoir ? Que nenni ! Le gars va vous embringuer dans du vocabulaire. Qu’est-ce qu’un « risque » ? Qu’est-ce qu’un « danger », un accident, un incident, un « presque-accident », un mode opératoire, une bonne pratique ? En 5 minutes, vous êtes coulé, le « spécialiste » va pouvoir dérouler son intelligence.  bouilloire-electrique-automatique-defectueux-a-pris-feu-pw0jra

Vous êtes émerveillé. Le soir, en rentrant à la maison, les effets vont se dissiper. Vous vous rendez compte que cette journée ne vous aura servi à pas grand chose. Trop tard, le « spécialiste » est déjà loin, prêt à séduire d’autres foules. Vous auriez du voir qu’il ne sentait pas le cambouis, la graisse, la sueur, la sciure, le fumier. Vous repensez à tous les exemples qu’il a pris : la voiture, le grille-pain, le fer à repasser, la table à repasser, la bouilloire, la casserole d’eau, les pneus de voiture. Trop tard…  16864384

En trois, il y a les « apparatchiks ». Eux non plus ne sentent ni la sueur ni le cambouis, plus cols blancs que cols bleus.

Les « apparatchiks » sont apparus le jour où l’on a séparé la sécurité du reste du processus, avec ses propres postes, ses propres métiers. Ces personnes aujourd’hui, la sécurité c’est leur job, je veux dire le gagne pain. Alors ce gagne pain doit devenir incontournable. Ils se doivent de rester les sorciers même si tout le monde les détestent parce qu’ils ne sentent ni le cambouis, ni la graisse ou la sciure.

Alors, les « apparatchiks » sont-ils de vrais apôtres de la sécurité, ou alors, au secours !, une caste qui ne défendrait que son propre beefsteak ? C’en est déjà presque inquiétant rien que de se poser la question. 52982450-générateur-d-ingénieur-portant-le-gilet-de-sécurité-avec-le-bloc-notes-sur-le-chantier-de-construction

Prenons un gars dans une boite qui aurait à faire…, je ne sais pas…, tiens allez, des trous. Un matin, il a une visite sur chantier du responsable sécurité, vous savez, le gars avec un casque dès qu’il sort de la voiture, et un gilet fluo. Ah merde, il a gardé ses petites chaussures de ville. Bon bref vous voyez. Ce matin-là, l’ouvrier respecte tous les protocoles. A midi, il a fait un trou. Donc, ça voudrait dire que dans sa journée, le type peut faire 2 trous. Ça va les maths ? Sauf que le lendemain, quand il revient au boulot, son chef l’envoie faire 5 trous dans sa journée. Il les fera, parce que bon, c’est faisable. Et tout le monde le sait. Si le gars se blesse, alors il passera dans le bureau du gars en gilet fluo qui sera en chemise qui lui trouvera bien un protocole qu’il n’a pas respecté. Est-ce que le responsable sécurité travaille bien au profit de la sécurité de l’ouvrier, ou bien il est d’abord et avant tout collectionneur de parapluie ?

Tiens aujourd’hui, l’homme en chemise a une nouvelle idée, bien moderne, bien pédagogique, bien participative :

« Eh les gars, vous allez nous communiquer vos « presque-accidents », ça nous fera une base de travail pour améliorer la sécurité ».

« Moi m’sieur, hier j’ai failli tomber au fond du trou ».

« Dis, tu avais bien tes crampons aux pieds, installé une corde pour qu’on te remonte au cas où, fait ta mesure de l’humidité de la terre qui t’aurait permis de voir qu’elle était potentiellement glissante ? Comment ça non ? Ecoute, c’est pas possible ! Pendant 3 semaines, tu ne fais plus de trou. Tu feras des bosses. » julien-caldato-fiche-metier-ingenieur-travaux-neuf-groupe-ga

Et là, miracle, plus de presque accident, et même plus d’accident, que des arrêts maladie. Ah la grippe cette année !

Moralité : des mecs s’obstinent encore à tomber dans des trous les cons, pas bon pour les statistiques ! ; Ou alors tombent au fond du trou ; ou alors plus personne ne fait de trous à part les roumains ou les polonais qui eux feront bien les trous comme ils veulent ; ou alors c’est notre système qu’est au fond du trou.

Ou bien, on se décide à remettre des cols bleus au bord des trous, et les cols blancs au fond des trous.  unnamed

Mais non, je ne suis pas si méchant. On demandera juste aux cols blancs de remettre une blouse bleue de temps en temps.

Allez, je vous laisse. J’ai encore des schémas à bosser pour demain. Un mec qui repasse son linge avec une bouilloire, bouilloire branchée sur une rallonge en travers de la table à repasser juste devant la cheminée à côté de la cuisinière à gaz avec un micro-onde dessus. Faut que j’analyse tout ça. A plus tard !

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