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25 janvier 2020

Casser la graine

Je retombe ce matin sur un vieux texte de 2014, « Au commencement était la graine… ». En fait je me servais surtout de cette graine comme point de départ pour m’aventurer tous azimuts dans le monde des arbres. Je sors de cette lecture un peu frustré. Je veux creuser davantage,  juste ce point de départ. Alors, c’est décidé, décortiquons… !

Revenons sur les bancs de l’école forestière. « Vous avez des essences à graines lourdes et d’autres à graines légères ». Prenons le chêne. Le chêne produit des glands. Oui je sais, il n’est pas le seul… ! Glands, graines lourdes, elles tombent par terre, pouf, tout simplement. Ou Schlaf quand c’est humide. Pour conquérir de nouveaux espaces, c’est pas terrible. Pourtant les chênaies recouvrent d’immenses territoires. Mince alors…

Restons encore un instant sur cette histoire de conquête. Elle n’est pas complètement réduite à zéro. Certains oiseaux, les geais étant les plus connus, font du transport de glands. Certes, d’abord pour « casser la graine », mais comme bien souvent dans ce genre d’histoires, on stocke, on stocke, et à la fin, on ne mange pas tout. Même topo avec les écureuils, même si eux sont plus noisette. En fait le principe du stock garantit à la fin une survie minimale à quelques glands qui seront sûrs de germer. Résultat, constat observé de tous, le gland est loin d’être en voie de disparition…geai-vol

Bob OK c’est une belle histoire. Mais le geai, c’est quand même pas l’Airbus A330. S’il peut gérer le fret avec quelques petits glands dans le gosier, pour les plus gros, il faut qu’il se les tape un par un dans le bec. On est là plus sur du Uber, genre quelques centaines de mètres. C’est la même chose pour tous les transporteurs de glands. Ok les sangliers, les cerfs vont en bouffer, s’empiffrer au point de les chier (je m’excuse), entourés de bonne matière organique (je m’excuse), mais enfin ces braves bêtes ne vont pas faire leurs besoins à l’autre bout de la France non plus.69085455

Donc, les graines lourdes ne voyagent pas beaucoup et restent pour une grande part avec Papa Maman. Chez les chênes, c’est pratique, chaque parent fait les deux. Donc, si je comprends bien, sous les chênes, grosse concentration de glands. Même chose avec les hêtres, châtaigniers ou autres. Tout cela nous mettrait bien sur la piste de l’existence de grandes forêts de chênes et de hêtres par exemple. On occupe le terrain, on y reste. Pour les noyers, ça marche pas mon truc. Ouais, mais les noyers sont des cocos vachement exigeants, la rigueur forestière, c’est moins leur truc, ce sont plutôt des champêtres, des campagnards. Le merisier veut bien rester en forêt, mais très difficile aussi, donc cantonné à des petits coins bien comme il faut ici ou là. Le châtaignier, ouais ça peut aller dans certaines régions, mais notre ami est originaire de Turquie à la base. Alors, quand il s’aventure au Nord, ça ne marche pas à tous les coups. Ça expliquerait qu’on le trouve alors plus par tâches. Après les glands, les tâches…image-du-jour-l-annee-du-gland-chene_2935145

En fait, rester à l’ombre de Papa Maman, ça marche pas mal. Et c’est vrai que dans ces profils, on trouve effectivement pas mal de glands ! Les parents, écologiquement, sont bien où ils sont, depuis des générations. Normalement pour les petits, pas de raison que ça change. Mais gare aux changements climatiques les gars. Sinon, va falloir commander des escadrilles de geais.

Sinon, on a donc les finaudes, les « graines légères ». Les lascardes snobent le transport aérien. Elles ont leurs propres ailes. Elles n’ont besoin que du vent, ne donnent que dans l’énergie renouvelable. Je ne fais pas la liste, y’en a un paquet. Un forestier va citer de préférence, les frênes, érables, charmes, tilleuls, et bien sûr tous les conifères. Purée, il doit y avoir des spécialistes de la socio foresterie. Ça doit être génial. Bon, moi j’y connais rien. Alors, regardons, constatons, c’est déjà pas mal.

Questions feuillus, à priori, les légères colonisent, c’est sûr, mais question constituer de grandes forêts avec une essence dominante, c’est pas trop fréquent. Tout ce petit monde aime quand même mieux se mélanger. Quoique, quand c’est raide, ça change un peu le donne. Le bouleau va devoir se démerder tout seul pour des zones d’éboulis en montagne. Même chose pour le robinier sur d’anciennes friches ou des sols assez pauvre, les aulnes quand ça baigne de trop dans la flotte. Ouais, finalement, ya plus de candidats quand la bouffe est meilleure, profiteurs va ! Et puis c’est sûr, y’en a qui s’entendent bien ensemble, des associations, ils sont potes, c’est normal. Même moi, individu éminemment sociable, c’est sur, y’en a que je trouve plus supportables que d’autres. C’est rien de le dire Elvire…erable-sycomore-fruits

Le charme, graines légères, aime bien aller fricotter avec les lourdes. C’est un grand pote du chêne, un grand pote du hêtre aussi. En même temps, avec un nom pareil. Et puis, c’est toujours plus simple quand on accepte sa position de dominé. Aaaah quand le charme s’éveillera…, comme dirait Alain (ouais là, c’est pour les plus anciens).

Chez les conifères, rien de tel. Pas de soucis pour bosser avec de la régénération naturelle (donc réensemencement par les graines ouais c’est vrai tout le monde n’a pas été à l’école forestière !) sur de grandes surfaces. En même temps, les conifères aujourd’hui se sont spécialisés pour les situations difficiles. Grand Nord, haut des montagnes, sols sableux pauvres. Alors, moins de concurrence, plus de pureté. Ben nous aussi, encore une fois. Les ascètes aiment les déserts, la haute montagne, la rigueur qu’offre la nature à certains endroits du globe. Aaaah, traverser la Laponie, le Ténéré, c’est quand même autre chose que la vallée de la Loire.

Allez, pour clore cet égrenage de fadaises, parlons un peu de moi. Je me sens une certaine légitimité sur le sujet, si si ! Ouais, je suis dans la catégorie « graines légères », aucun doute, qui de surcroit est revenu sur la terre de ces ancêtres, trop forte la graine. Et puis la pulsion d’écrire peut avoir comme source parfois quelques frustrations. Ça colle ! Figurez vous que je me suis emmerdé comme un écureuil mort sur ces bancs de l’école forestière. Un gland a du me rester en travers de mon gosier de geai. Je nous ferais bien une petite levée de dormance.

Encore une fois, je ne sais pas si toutes les réponses sont dans la nature. Elle peut s’avérer parfois si cruelle. Mais enfin, dans l’arborescence de nos pensées, il n’est pas interdit parfois, d’en prendre… de la graine ! (facile je sais !)une55

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