Ford: la pub contre productive
Un mec, qui est revenu vivre à la campagne vient chercher son urbain de frère à la gare. Sur la route du retour, le "néo rural" dit bonjour à tout le monde, le paysan dans son champ, un gars en vélo, les gamins qui jouent au foot, etc...
"L'urbain" est épaté, jusqu'au moment où, passant devant la station service le frangin ne dit pas bonjour au garagiste parce qu'il ne le connait pas, vu que sa bagnole consomme que dalle, CQFD. Bon, la bagnole ne marche pas à la paquerette non plus, donc, il fait le plein à l'hypermarché quand il va à la ville. Le garagiste dans le spot est d'ailleurs bras balant devant ses pompes car il n'a plus de client. Il ne va pas tarder de couler, et plus qu'une bielle. Le village a probablement perdu tous ses petits commerces, et devient un dortoir dans lequel chacun revient dormir le soir dans sa baraque genre ferme rénovée avec de grandes baies vitrées, un truc à passer bientôt dans la pub Leroy Merlin cette fois. Faut bien la rembourser la baraque, et la bagnole aussi. Le mec se tape surement pas mal d'heures à la ville pour ça. Tu penses s'il a le temps de s'arrêter au café qui tient encore avec les quelques p'tits gars qui survivent autour du zinc en buvant des canons. C'est sûr, avec la caisse qu'il a, il a pas trop le profil à pousser la porte en bois vieillie qui fait sonner la clochette de ce troquet vielliot où les odeurs de pastis se marient avec celles du vieux parquet fatigué. Et puis, Madame l'attend dans son canapé "Ligne Roset" pendant qu'un truc sympa mijote sur la vitro céramique "Mobalpa". Hum..., la campagne...