bois de chauffe (les méninges)

Assurément, je peux être du bois dont on fait les flutes. Je ne suis guère une tête de bois et je m’abstiens de faire feu de tout bois même contre les pratiquants inconsidérés de la langue de bois. Je prendrais vite plaisir par contre à les faire sortir du bois. Pour moi tout chèque en bois est insupportable, acte qui ne conduit bien souvent qu’à supporter toutes ces cautères sur jambe de bois, meilleur moyen de se ramasser une belle gueule de bois.

Pourtant, je ne parviens  guère à faire flèche de tout bois contre les tartuffes, « croix de bois croix de fer » la main sur le cœur, qui mériteraient bien souvent une bonne volée de bois vert. Pire, je pourrais même déménager à la cloche de bois, plutôt que de jouer, coq prétentieux, à leur montrer de quel bois je me chauffe.

Cela me permet bien souvent de mettre le doigt entre le bois en l’écorce, même si parfois cette propension me fatigue au point que, un peu las, je reste un temps seul au coin du bois. Mais je ne suis pas de ceux qu’il ne vaut mieux pas croiser au coin d’un bois et ne condamne personne au bois de justice. Du moins je l’espère. Je touche du bois.