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1 février 2016

"Modern Express"

maxresdefault Nous sommes dans une société médiatique, nous avons accès à l’information, génial !!! Alors, prenons l’exemple du naufrage en cours du « Modern Express » dans le golf de Gascogne, et supposons que je veuille « m’informer »… petit tour sur la toile…

Des images et des vidéos du cargo à la dérive, en long, en large, et en travers (humour noir) sur tous les sites, des interviews de préfets, ministre, des explications sur les possibilités de remorquage, les risques de pollution de la côte landaise, prisme, concentration de l’info sur la « catastrophe », exactement les mêmes infos partout, avalanche d’infos qui ne me donnent rien, je n’ose même pas aller voir les chaînes d’infos en continu, je vais saturer grave… !!

Enfin, au bout d’un bon moment, j’apprends que les grumes de bois transportées viennent du Gabon, ouais super, bois tropicaux, pillage des dernières forêts primaires, avec toute l’activité de transformation transférée en Europe, pour bien continuer à les enc... économiquement.

« Sous pavillon panaméen » ? Trop tôt pour communiquer ? Tu parles ! Vous croyez que c’est mieux de nous abreuver d’images du bateau sur toutes ses coutures, sans même nous refaire un petit topo sur les pavillons de complaisance. Petit rappel sur Wikipédia :

« Un pavillon de complaisance, parfois désigné comme pavillon de libre immatriculation est selon la définition en vigueur depuis 1974 : « le pavillon d'un navire pour lequel la propriété réelle et le contrôle se situent dans un pays autre que celui du pavillon sous lequel il est immatriculé. »

Mais encore…

« Les armateurs choisissent ce pavillon pour son caractère peu contraignant, en matière de fiscalité, de sécurité du navire ou de droit du travail auquel est soumis l'équipage par exemple. En 2001, 63 % de la flotte mondiale de marine marchande navigue sous pavillon de complaisance ». La société qui profite d'un pavillon de complaisance — elle n'est souvent représentée dans ce pays que par une boîte aux lettres — s'évite ainsi les taxes qu'elle aurait à payer dans son pays d'origine et se facilite grandement les démarches d'enregistrement ; le pays qui fournit le service de pavillon de complaisance est rémunéré pour cela.CZuFbTzXEAIqsBx-360x200

Les pavillons de complaisance permettent de s'affranchir de nombreuses réglementations, sur la sécurité et l'environnement. Une visite annuelle du navire par les autorités du pavillon est obligatoire, mais ces visites sont très souvent déléguées et effectuées par des salariés de sociétés tierces, il en ressort que de nombreux navires sont malgré tout laissés à l'abandon par les armateurs, du moins les travaux coûteux mais nécessaires sont annulés ou retardés. Ces armateurs peu scrupuleux s'arrangent pour que ces navires fréquentent le moins souvent possible les ports européens et américains ; lorsque ces voyages sont indispensables, les navires sont fréquemment arrêtés par les autorités du port avec obligation de réparation.

La Fédération internationale des ouvriers du transport fait le constat suivant : « Les risques sont plus grands à bord des bateaux portant un pavillon de complaisance. En 2001, 63 % des pertes en tonnage absolu étaient liées à treize pavillons de complaisance. Les cinq premiers pavillons en nombre de bateaux perdus sont tous de complaisance : Panama, Chypre, Saint-Vincent, le Cambodge et Malte. »

Malgré certains efforts, la situation ne s'améliore guère. Les navires sous-normes, sous pavillon de complaisance, cassent les prix du transport. Les pays dits riches, en réponse, bâtissent eux-mêmes leur propre pavillon  dans le but de lutter contre la perte de fret. »

Et le meilleur pour la fin, concernant un des derniers naufrages en date, lisez bien !!!

« Avec ce système, combiné à d'autres, il est souvent difficile d'établir les responsabilités lors d'un naufrage ou d'une marée noire. Par exemple pour le naufrage du Prestige, le propriétaire était une société basée au Liberia, le pavillon était des Bahamas, l'armateur était une société grecque, le certificat d'aptitude à la navigation avait été délivré par une société américaine après une inspection à Dubaï, l'affréteur était une société immatriculée en Suisse Crown Ressources et filiale du groupe russe Alfa, l'équipage était roumain et philippin et les officiers grecs, quant à la marchandise, c'était du pétrole russe chargé en Lettonie à destination de Singapour. »

Bon, ok, on vit dans un drôle de monde. Les usines sont dans des pays où les miséreux qui bossent sur les chaînes de production n’ont pas la tune pour se payer ce qu’ils fabriquent, puisque tous ces produits nous sont destinés, et qu’il faut donc les transporter. Mais, bon, les journalistes, arrêtez de faire joujou avec vos micros, et bossez un peu merde !

Le « Modern Express », c’est du nectar : bois tropicaux exploités par une multinationale, probablement issus de forêt tropicale primaire, transportés par des miséreux sous pavillon de complaisance, et si à l’arrivée, on a une marée des noire, avec des salopards, qu’on va galérer à retrouver au bout du bout de montages financiers ultra sophistiqués, non, là, c’est du caviar, franchement !

Cido-Modern-Express

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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