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6 décembre 2015

rosée du matin

Le jour se lève à peine, jusqu’à là rien d’anormal. Je m’approche de ma voiture dont j’aperçois le pare-brise briller à la vue des premiers rayons du soleil. Aurait-il gelé pour la première fois de l’année. Il me suffit d’un doigt posé pour voir qu’il n’en est rien. Juste de l’eau posée qui ne coulait pas tant que je n’y avais pas mis les doigts, phénomène que je pourrais appeler la rosée du matin, bien que le phénomène m’est plus familier quand je marche imprudent, en simples baskets dans l’herbe de l’aube, qui s’est bien gardé de me dire qu’elle était mouillée.

L’air que l’on respire dont on nous rabat les oreilles bien qu’on le respire par le nez, nous est pourtant peu familier. La star oxygène ne représente, comme on nous l’apprenait à l’école, que un cinquième de cette couche mystérieuse qui enveloppe la terre, nous permettant d’y vivre, oui, grâce à l’oxygène, mot merveilleux qui quand on le prononce dessine un sourire sur le visage, et nous ferait ouvrir en grand les bras vers le ciel. L’azote, grand silencieux, représentant presque tout le reste, n’a pas cette chance.rosée

Répéter inlassablement ce mot nous ferait presque passer pour un déficient mental, ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit, je n’ai rien contre les déficients mentaux. De plus, il ne faut pas se mélanger les pinceaux, l’azote oui, les oxydes d’azote, produit final de la construction de nos voitures, non. L’azote mériterait bien un texte, il faudrait y songer, mais revenons à nos pare-brises.

Donc il n’a pas plu cette nuit, et pourtant ma voiture est trempée, bigre. L’air contient de la vapeur d’eau, l’eau, ce miracle dont nous sortons tous, a la particularité de pouvoir se présenter sous forme solide, liquide, et…gazeuse, et là, écoutez moi bien, la vapeur d’eau est invisible, retenez bien, invisible.

Vous faites chauffer de l’eau dans une casserole, et au bout d’un moment vous voyez de la vapeur, visible me direz vous, alors, ce n’est déjà plus de la vapeur. La vapeur s’est extirpé de l’eau de la casserole, devenant un temps invisible, elle monte, s’éloigne de la zone de chaleur, refroidit, et se transforme en micro gouttelettes que nous appelons imprudemment vapeur, mais ces gouttelettes sont déjà redevenues liquide, morcelé certes, mais liquide, et donc visible.rosee-du-matin

Plus l’air est chaud, plus il a la possibilité de contenir de la vapeur d’eau, invisible. Plus le mercure descend dans le thermomètre, moins l’air parvient à garder en son sein la vapeur, et pof, la voilà qui se retrouve en eau, et c’est la rosée du matin. Pourquoi précisément le matin à l’aube, car c’est l’heure la plus éloignée du coucher du soleil, et donc la plus froide sur notre cycle de vingt quatre heure, avant que le nouveau soleil arrive, et fasse à nouveau remonter le mercure.

Alors évidemment la rosée, c’est pas mal, c’est de l’eau qui se retrouve à disposition des plantes, très utile en été, de l’eau, liquide, qui ne coule pas, génial. Vous n’êtes pas sans savoir que l’eau gèle à zéro degré, et là c’est la cata. Certes les plantes ne sont pas restées les deux feuilles dans le même bourgeon, et les stratégies de résistance au gel sont légions, mais il n’en reste pas moins que pour la belle laitue insouciante à manger tout cru, c’est cuit !

Allez, deux coups d’essuie glace, et c’est fini. J’ai quand même intérêt à remettre la main sur mon grattoir, ça va pas tarder, moi j’aime, car l’air est plus sec, et que je ne mouille plus les pieds.

rosee-2048x1365

 

Lien livres perso: TheBookEdition

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