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13 avril 2014

Biosphère

alimentaire1

Biosphère

La cause est entendue, nous mangeons de la nourriture empoisonnée. Viande, poisson, légumes, céréales, pas un pour rattraper l’autre, et toutes les saloperies finissent au fond de nos entrailles, c’est la cata, les reportages télé en font leur chou gras, et ouais même le chou, j’vous dis pas !

 Mais non, pas nécessairement, vous pouvez très bien manger du… « bio ». Mais, il y a toujours des esprits chagrins ; le « bio », c’est pas forcément « bio », vu que les champs « bio » peuvent être à la portée des « pas bio », et puis, surtout, le « bio », c’est cher. Mais non, c’est pas cher, te diront les « bio », c’est un autre rapport à la nourriture. Au lieu de débouler dans un hyper, à remplir un caddie, à te faire entuber à acheter pleins de trucs dont t’as pas besoin, obsédé que tu es de vouloir tout trouver au même endroit, pour gagner un temps précieux pour pouvoir te remettre devant TF1 à regarder des conneries,  tu consacres un peu plus de temps à  ta nourriture, qui est source de vie, en l’occurrence la tienne, la viande chez machin, les légumes à ramasser chez truc, les féculents à l’épicerie… « bio ».Le fait d’acheter tout au même endroit conduit, c’est vrai, à des aberrations intellectuelles, d’acheter en même temps, la bouffe, le papier toilette, la bombe à vaporiser, et le produit à récurer les chiottes, ça finit par faire un peu machine à bouffer, et de la merde, en plus. Et puis le « bio » à pas cher, ça existe, ça s’appelle le jardin, les clapiers avec des lapins dedans, des poules qui te font tes œufs frais, voilà ce que je devrais faire. Hélas, ma seule tentative de potager s’est transformée en placette d’expérimentation pour des mesures sur la taille maximum des radis, déprimant.

A force de manger telle ou telle nourriture, on finit par être transformé, logique, ça doit se passer au niveau des cellules, tout ça, machin. Ceux qu’abusent trop de la viande rouge, deviendraient « sanguin », normal quelque part. Ceux qui mangent bio, deviennent « bio », non franchement ça se reconnait, les « bio ». Ils vont à l’épicerie « bio », ils ont des jobs plutôt bio, vont à des activités « bio », des salles de cinéma « bio » et se fréquentent beaucoup entre « bio ». Quand ils partent en vacances, ils essaient que ce soit le plus « bio » possible, à part la bagnole bien sûr, il faut quand même bien avoir une bagnole. Je ne sais pas si les « bio » ont toujours des voitures « bio », je vais me renseigner.

Moi, quand je vois les « bio », je me dis c’est génial, voilà ce qu’il faut faire, de la nourriture saine, un corps sain, un esprit sain, non pas celui là, un autre, et à l’arrivée, une belle planète, comment ne pas vouloir devenir « bio », c’est incompréhensible.

Alors évidemment, c’est pas toujours des fêtards, pas forcément l’endroit pour se lâcher à grand coups de confettis un soir de réveillon, en s’en mettant pas mal dans le cornet. Pourtant, c’est dommage, le pinard « bio » est super bon, on aurait bien le droit d’en abuser un peu aussi de temps en temps.

Si je raconte tout ça, c’est que je n’arrive pas à résoudre mon problème avec le « bio », c’est dingue. Ça a commencé à l’époque où, avec ta salade, ils te faisaient rajouter une espèce de poudre, à base de copeaux de céréales, un genre de complément alimentaire, riche en minéraux ou vitamine, je ne sais plus très bien. Je ne sais pas pourquoi, ça me gonflait de rajouter ces miettes sur ma salade verte, pourtant ça changeait que dalle au niveau du goût. Je devais être un peu borné, peut-être à cause de ma mère, qui était devenue « bio » bien avant l’heure. Pourtant je voyais bien que pas mal d’agriculteurs l’étaient sacrément, bornés, à  prendre  les « bio » pour des illuminés, englués qu’ils étaient dans leurs engrais et leurs pesticides.

Pire encore, en revenant de deux ans d’Afrique, je trouvais les rues de nos villes beaucoup trop propres, il me venait par moment une envie irrésistible de foutre plein de papiers par terre, je trouvais que ça faisait plus vivant, moins aseptisé tout en sachant que « ça n’était pas bien ». Je ne pouvais que constater, qu’un Mac Do pouvait très bien faire une étude sur son « bassin de consommateurs », en allant à la pêche aux emballages laissés un peu partout par terre les soirs de weekend.

Voilà, je vois bien que je suis difficile à comprendre, je ne peux que souscrire au discours « bio », moi qui passe mon temps à me balader dans la nature, et en même temps, le « bio » me gonfle, mieux, parfois je sens qu’il m’étouffe, je ne sais pas pourquoi, peut-être que je n’ai pas rencontré les bons « bio ».

Je devrais m’entretenir de cela avec un psy, mais il faudrait que je veille à ce que ce ne soit pas un psy « bio » ; je le verrais assez mal se pencher sur moi, et me dire, alors vous fumez, vous buvez, il vous arrive d’aller dévorer des hamburgers noyés de coca, vous avez un problème, vous voulez qu’on en parle, c’est à votre corps que vous faites du mal, je crois que je ne le supporterais pas, me mettrait dans une attitude pas « bio » du tout. Heureusement, des psys pas trop « bio », il doit y en avoir un max. Il y en a deux trois dont j’ai vu la « caisse » dans laquelle ils roulent, pas vraiment « bio ». En attendant, aidez- moi, je veux devenir « bio » mais je n’y arrive pas à cause des « bios ». Ce soir, je crois que je vais me taper la traversée d’une vieille zone industrielle au son d’une chanson de Joy Division bien destroy, en buvant un putain de coca cola, quel pied…

Lien livres: TheBookEdition

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Commentaires
F
Merci pour cet article car on peut en tirer des leçons .
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